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DE HENRI HI. [i504] *J$
n Sire, Votre Majesté sçait ce qui en est. » Et lui ayant répondu le Roy qu'il ne s'en sou venoit point : « Si vous «c voulez, sire, répliqua superbement le chevalier, « mettre la main sur la conscience, vous sÇavez ce qui « en est. » Ce que le Roy prit pour une forme de démenti , et mit par une prompte colère la main sur ledit chevalier, l'excédant, ainsi que dit est; et plus avant auroit passé son couroux(I), sans le duc d'Espernon, ami du chevalier, qui remontra au Roy qu'il n'étoit pas séant à un grand prince comme lui d'user de mainmise à l'égard de son sujet, duquel il pouvoit punir les témérités et forfaitures par la voye de la justice, qui étoit en sa main.
Le vendredy 9 mars, le Roy partit de Paris pour aller à Notre-Dame de Chartres et de Clery; lesquels voyages il fit à pied, accompagné de quarante - sept freres pénitens des plus jeunes et dispos, pour bien aller de pied ; et tout du long de leur voyage porterent toujours par les champs leur habit de pénitens.
Le 14 mars, la Reine mere partit en diligence de Paris pour aller à Château-Thierry voir Monsieur, grièvement malade d'un flux de sang coulant par la bouche et le nez.
Le a4, Anjorrant, doyen de la cour, mourut de mort subite à l'âge de quatre-vingts ans. On disoit que son clerc, sa mule et lui, qui en sça voient autant l'un que l'autre, eussent bien fourni deux cents ans.
Le vendredy saint 3o mars, par l'indication de l'abbé
f») Plus auant auroit passé son couroux : On a Hit que le Roi avoit tiré l'épée pour tuer ce chevalier, et qu'il en fut empéché par l'évêque de Paris.
45. -8
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